Juliette Grange

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Conférences

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vendredi, juin 30 2017

Série de conférences à l'Université Nihon - Tokyo - Mai-Juin 2017

Professeur invité à l'Université Nihon de Tokyo pour une série de trois conférences devant les étudiants de droit et sciences sociales.

  • Qu'est-ce que l'homme ? Philosophie et sociologie chez Auguste Comte
  • Saint-Simon, entre libéralisme et socialisme
  • La laïcité, une idée française ?


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mardi, mars 28 2017

Conférences 2017 : Qu'est-ce que l'identité culturelle ? Rencontres philosophiques d'Orléans-Tours, Médiathèque d'Orléans, 25 mars 2017

Qu'est-ce que l'identité culturelle ?
La philosophie politique contemporaine, en particulier par la diffusion et la discussion des thèses dites communautaristes, tend essentiellement à proposer de passer d’une perspective universaliste à la reconnaissance politique des cultures et traditions vécues (c’est ce qu’on appelle le multiculturalisme). L’essentiel de la polémique porte, dans une dimension plus morale que politique sur le statut et la dé nition du sujet humain : tient-il son identité, à l’origine, d’un enracinement dans une culture particulière, ou bien est-il libre, autonome du fait de son lien à la raison et à l’universel ?

Programme des rencontres ce jour-là : Journee_du_27_mars_Orleans.pdf

Conférences 2017 : “Que veut dire être républicain en France au milieu du XIXe siècle ?” ANR Saint-simonisme 18-21, Bibliothèque de l'Arsenal, 3 mars 2017

“Que veut dire être républicain en France au milieu du XIXe siècle ?”
La communication tentera de faire le tour de l'acception “républicain” autour de 1848. Qui revendique la République ? De quelle(s) république(s) s'agit-il ? On mettra en évidence la complexité du concept dans cette période mouvante et riche, déterminante pour l'histoire des idées politiques en France autant que pour les pratiques institutionnelles.

Site de la séance d'étude : Programme de la séance du 3 mars

jeudi, février 9 2017

Conférences 2016 : "Économie, Républicains et républicanistes", Journée d’étude Gouvernement mixte, républicanisme et économie politique, Laboratoires GATE LSE/HiSoMa, Université de Saint-Étienne, 14 décembre 2016.

Économie politique, Républicains et républicanistes
La communication reviendra sur l'efficacité du cadre républicain pour penser et mettre en œuvre une organisation économique qui vise le Bien commun (la Res publica). La république est la mise en droit de principes issus de la révolte contre un ordre social trop inégalitaire. Elle s'est instituée contre l'Ancien Régime politique. Mais les républicains ont aussi peu à peu intégré au cours du XIXe siècle les dimensions sociales et économiques. S'est ainsi dessinée une construction républicaine de la pensée économique qui tente de concilier les principes politiques (liberté, égalité, fraternité) et des contraintes antagonistes nées de l'activité économique (profits/salaires, emploi/rentabilité, etc.). Un cadre qui reste donc d'actualité en ce début de XXIe siècle où les problèmes évoqués s'imposent à nouveau.

Conférences 2016 : "L’écologie politique, une définition républicaine", UTL Tours, 16 novembre 2016.

L'écologie politique et la république
L'écologie s'est imposée dans le champ politique depuis quelques décennies maintenant. Mais ses propositions variées sont-elles intégrées dans un cadre de pensée bien défini ? Venus souvent de la gauche extrême, des militants dénoncent l'État et son action, d'autres courants proposent une régulation libérale par le marché. Des penseurs limitent son champ à celui de la morale et de l'éthique environnementale. Il s'agira dans la conférence de montrer les limites de ces conceptions et d'affirmer que le cadre républicain reste efficace pour prendre les nouvelles Bastilles que sont les acteurs politiques et économiques intéressés à poursuivre leurs bénéfices au détriment de l'environnement commun et de la justice environnementale.

Conférences 2016 : "Saint-Simon pour le XXIe siècle", JECO (Journées de l’économie) à Lyon, 9 novembre 2016.

Saint-Simon pour le XXIe siècle
Dans le cadre des Journées de l'économie de Lyon, il s'agit d'exposer comment la pensée d'Henri de Saint-Simon propose des concepts utiles pour les économistes et les politiques de notre temps. En effet, si les propositions précises de Saint-Simon sont très datées du début du XIXe et si elles ont pu le faire classer dans les socialistes utopiques, les concepts qu'il introduit sont toujours féconds. Ainsi de celui d'organisation qu'il fait passer des sciences biologiques aux sciences de l'homme et de la société. Or, l'organisation est bien au cœur à la fois de l'économie et de la politique. Il est donc intéressant de questionner ce genre de transfert de concept et de revenir à leurs sources pour en saisir toutes les implications.

Conférences 2016 : "La philosophie des sciences d’Auguste Comte", Université du Québec à Trois-Rivières, 20 octobre 2016.

La philosophie des sciences d'Auguste Comte
La conférence présente l'organisation générale de la philosophie des sciences de Comte. Celle-ci, dans la lignée de Saint-Simon, renouvelle la conception de la science en général et divise celle-ci en sciences au pluriel. Les sciences selon Comte sont organisées de la plus générale et abstraite - les mathématiques - à la plus directement sociale - la science de l'homme qu'il appellera sociologie.
Au-delà de cette classification, c'est toute la démarche scientifique et ses implications dans les sociétés - les conceptions scientifiques pèsent sur les croyances et l'organisation sociale - qui sont remises à plat par Comte. Une conception qui garde encore sa force d'interprétation au XXIe siècle.

vendredi, mai 27 2016

Conférences 2016 : "Les théories de la démocratie chez Claude Lefort", Rendez-vous philosophiques d'Orléans, 27-30 avril 2016.

Les théories de la démocratie chez Claude Lefort
Pour Claude Lefort, les totalitarismes du XXe siècle ont émergé du cœur des démocraties les plus avancées. Pourquoi ? L’invention de la liberté (la démocratie moderne) comporte une grande fragilité qui est aussi sa richesse. La vie démocratique serait un équilibre instable entre la nécessaire présence d’une autorité institutionnelle stable (l’autorité centrale centripète) et la vie inventive de la critique et de la novation sociale (centrifuge, la contestation). Un équilibre entre horizontalité dispersive de l’égalité et autorité centralisatrice (républicaine). Cet équilibre protège de la domination totalitaire tout autant que de la violente dispersion anarchique. L’humanité tend à l’obéissance, à la servitude volontaire, à la reconnaissance de l’autorité hiérarchique. La modernité est l’espérance en une forme d’amitié fraternelle, d’égalité horizontale, de sociabilité servant de contrepoids à la servitude volontaire.
Au travers de cette présentation de certaines thèses de Claude Lefort, on traversera de manière assez personnelle les problématiques du républicanisme, de l’autorité, de l’acceptation de la domination, de l’anarchie et du totalitarisme.
Programme des journées : Programme
Présentation des conférenciers et résumés des communications : PRESENTATION

mardi, mars 22 2016

Conférences 2016 : "Comte et les utopies mariales", journées d'étude du CESOR, Maison d'Auguste Comte, 21 et 22 janvier 2015.

La communication porte sur la figure de Marie dans l'imaginaire politique du XIXe siècle et sur l'utilisation qu'en ont faite aussi bien les Républicains (avec parfois d'évidentes parentés entre Marianne et Marie que Cl. Nicolet a explorées) que les utopistes, et en particulier Auguste Comte, dont la déesse Humanité reprend très largement les caractéristiques de l'iconographie mariale chrétienne. Cet exposé prend place dans une réflexion menée par le CESOR sur les formes religieuses du XIXe siècle et tout particulièrement sur les recompositions religieuses autour d'Henri Saint-Simon et d'Auguste Comte.

Voir le programme des journées : Reconfigurations_religieuses.pdf

mercredi, janvier 20 2016

Conférences 2015 : "Saint-Simon, sociologie et socialisme", Hitosubashi University, Graduate School of Social Sciences, 14 octobre 2015.

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mercredi, octobre 7 2015

Conférences 2015 : L'invention scientifique: à la fois intellectuelle et technique. Pertinence de la philosophie des sciences de Bachelard, Cerisy, Colloque sur l'Innovation, septembre 2015

Les sciences, créatrices, produisent ce que Bachelard nomme des inventions phénoméno-techniques. Cette inventivité permanente qui fait de l'homme une "espèce mutante" est présente dans la novation technologique et intellectuelle de toute avancée scientifique. Culture et philosophie restent en arrière, étrangère à cette inventivité. On s'attardera dans cette communication: 1) à définir dans quel héritage philosophique se situe la philosophie bachelardienne du "4e état" (celui qui produit des noumènes dans l'expérience), 2) à caractériser l'originalité de la proposition (non comtienne, non cartésienne, non kantienne, anti bergsonienne, étrangère à la philosophie analytique, etc.) 3) à en penser les limites et à examiner son lien avec un état des techniques et des sciences dans l'entre-deux guerres en Europe.
Bachelard philosophe des sciences est oublié dans le débat contemporain sur les tech-nosciences. Ce philosophe anti-naturaliste, anti-réaliste, matérialiste et rationaliste en un sens très particulier fournit pourtant un ensemble de notions très vivement éclairantes et utiles pour structurer le débat actuel. Alors que la communauté philosophique est plutôt occupée à puiser chez Simondon, ou dans les social sciences studies (Bruno Latour en particulier) ses cadres de réflexion, Bachelard fournit un bouquet d’idées stimulantes. A travers lui, on souhaite redonner vie à l’École française d’épistémologie, qui, de Comte à Foucault, a produit une tradition critique favorable aux sciences et technophile (contrairement à l’École allemande, de Heidegger à Habermas).

Voir le programme : Imaginaire, industrie, innovation

samedi, mai 30 2015

Conférences 2015 : "La double utilisation de la théorie du complot par la rhétorique néo-conservatrice", colloque "Faux complots : le vrai mensonge", Verviers, 25 avril 2015

La double utilisation de la théorie du complot par la rhétorique néoconservatrice. Les néoconservateurs désignent leurs détracteurs (par exemple ceux qui pensent que l'Opus Dei recrute et tente de convertir de jeunes étudiants sans attaches en utilisant des pratiques sectaires) comme aveuglés par le conspirationnisme. Ces esprits faibles seraient des personnes en proie à des fantasmes et incapables d'accepter le message chrétien.
Ce qui n'empêche pas qu'en parallèle les mêmes groupes tentent de dénoncer une "christianophobie" ou une imposition occulte des "théories du genre", comme un complot d'intellectuels extrémistes. Ils créent ainsi rhétoriquement un adversaire supposé, dénoncent les médias, les chercheurs, les politiques comme participant de cette conspiration. Le deuxième usage est plus classique. Les néoconservateurs font le même geste que beaucoup de groupes ou mouvements anti-progressistes ou anti-modernes, qui, depuis la Révolution française, désignent ainsi un adversaire supposé.

Voir le programme : Faux complots : vrai mensonge, Verviers.pdf

vendredi, avril 10 2015

Conférences 2015 : "L'humanisme philosophique de langue française au XIXe siècle", colloque "Hériter de l'Humanité", Tours, 9-10 avril 2015

L'humanisme philosophique de langue française au XIXe siècle
L'héritage des Lumières du XVIIIe siècle français s'est prolongé tout au long du siècle suivant dans la pensée philosophique nationale. C-H de Saint-Simon se pose ainsi en continuateur de l'Encyclopédie et s'implique dans les tentatives d'éducation du peuple. Le Nouveau christianisme de Saint Simon, la religion de l’Humanité de Comte, Pierre Leroux, Hugo et Michelet, Quinet, Lamartine, Lamennais, Chateaubriand même et d’autres, tous s’interrogent sur la place du spirituel. Éclairer l'Humanité, la rendre sensible à elle-même est le projet majeur d'Auguste Comte. Sa religion de l'Humanité, souvent brocardée autant qu'ignorée, est au couronnement de sa construction philosophique. Fondée sur l'altruisme (néologisme qu'il invente), elle pose la question de la religion au travers d'une définition nouvelle de l'humanisme. Son culte, qui est aussi une culture, réunit spirituellement les vivants et les morts, bien que l’Humanité soit composée de plus de morts que de vivants. Voici le rôle véritablement religieux de l'histoire et de la culture, rôle unificateur de l'Humanité que Comte recherchait depuis le début de sa vie intellectuelle et qui est réellement le but de sa philosophie.

Voir le programme des journées : Hériter l'Humanité. Tours 9-10 avril 2015

lundi, janvier 26 2015

Conférences 2015 : "Organiser l'Humanité sans Dieu et sans roi", journées d'étude, Universités de Paris 8-Lyon-Saint-Étienne, Saint-Denis, 21-23 janvier 2015.

"Organiser l'humanité sans dieu et sans roi ?"

Le Nouveau christianisme et la Religion de l'Humanité ne sont pas la négation de Dieu, mais la transformation de la religion. On dressera la figure, de Saint-Simon à Jaurès, d'un matérialisme spiritualiste, d'une foi qui inscrit les valeurs chrétiennes dans la transformation sociale et politique.
Voir le programme : programme.pdf

lundi, novembre 3 2014

Conférences 2014 : Jean Jaurès philosophe. Conférence-débat dans la Fête du livre de Saint-Etienne. Samedi 19 octobre de 14 à 16 h.

Dans le cadre de la Fête du Livre de Saint-Etienne, l'Association de philosophie AUSSITÔT DIT organise le samedi 18 octobre 2014, de 14 h à 16 h., dans l'Auditorium de l'Ecole d'Architecture un débat sur JEAN JAURÈS PHILOSOPHE : UNE RESSOURCE POUR LE XXIe SIÈCLE ?

La mystique de Jaurès était une mystique de l’action, et sa métaphysique était fondée sur le refus de tout dualisme : il faudrait donc, d’autre part, réunir les deux faces du personnage, s’interroger sur la façon dont son action politique a pu s’inscrire dans la continuité de sa pensée philosophique, dont celle-ci a inspiré celle-là, l’a nourrie. De ce point de vue, on pourra se demander comment la métaphysique jaurésienne s’est prolongée en philosophie politique et en philosophie de l’histoire, et quelle traduction pratique a pu avoir la synthèse entre idéalisme et matérialisme à laquelle il s’est efforcé. Comment il a proposé d’articuler les principes fondamentaux et les buts ultimes du socialisme avec des solutions aux questions de politique quotidienne, de tactique (l’affaire Dreyfus, la participation au gouvernement, en particulier). Comment aussi se sont conjugués dans son discours la réflexion du philosophe et l’éloquence du tribun.
Le débat réunira Bruno ANTONINI, philosophe, professeur au Lycée Racine (Paris), Jean-François CHANET, historien, professeur à l’Institut d’études politiques de Paris, Juliette GRANGE, philosophe, professeur à l’Université François-Rabelais (Tours), Christophe PROCHASSON, historien, recteur de l’Académie de Caen, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (Paris).

mardi, mai 27 2014

Conférences 2014 : "Saint-Simon dans l’histoire de la pensée économique. Du libéralisme au socialisme.". 18e ESHET annual conference, Lausanne, 29-31 mai 2014.

La 18e conférence annuelle de l'European Society for the History of Economic Thought se tient cette année à Lausanne. Elle a pour thème Liberalisms : perspectives and debates in the history of economic thought. Dans ce cadre aura lieu la remise du prix de la BEST SCOLAR EDITION 2013 aux éditeurs des œuvres complètes de C.-H. Saint-Simon (PUF 2012 - Quadrige 2013) et une table ronde se tiendra autour de cet auteur le vendredi 30 au matin.
La communication portera sur l'étonnante construction intellectuelle qui conduit Saint-Simon à passer presque insensiblement du libéralisme à une forme très moralisée et spiritualisée de socialisme.

Abstract :
Saint-Simon had a plan of social reform in which all the advantages of industrial improvements are used without the evil effects (exploitation, social inequality). His society is a big workshop into which the social organisation is determined by bankers, the representatives of commerce, industry and agriculture, but also of literary and scientist industry. All these can keep the economy going while the State and government could not. The social energies are directed towards the productive resources of the economy, the primary role of government is to facilitate the freedom to produce. The social contract of "Geneva's citizen" must be materialised. The production have for first aim to improve the lot of the people, “la classe la plus pauvre et la plus nombreuse”.
Each member of the society was to draw benefits from the common pod in proportion of his work and stake (the capacity, the available means, including the capital). Saint-Simon doesn't want the abolition of private property. The ain of his socialism is equality of opportunity, the industrial equality and abolition of the privilege of inheritance. The wages are justified by individual capacity rather than need.
The classical economy, Locke's definition of individual property, didn't question the private property which is "natural". For Saint-Simon, the property is a social, collective institution, even it have individual aspects. Socialism then, is the practical organisation of economic institutions, in relation with the definition of the collective nature of work, knowledge, etc. The political economists, focusing only on how increase production, are too specialised and limited. We need « more vast, more daring and more general views ». If Saint-Simon read Bentham and Say, is purpose is – from classical liberalism but beyond it – very different of theirs. His socialism is a moral and radical social reform, he want to use economy and industry for practical and spiritual aims (the post-christian values of social justice for the poors, solidarity as a new definition of charity).

Lien vers le site de la conférence : ESHET Conférence de Lausanne

lundi, octobre 5 2009

Conférences 2014 : "Matérialisme et spiritualisme, une non opposition". Les rendez-vous philosophiques d'Orléans. “Quel avenir pour les matérialismes ?”, Orléans, 20-24 mai 2014.

Le supposé dilemme entre l' « espérance religieuse » théiste et un consumérisme matérialiste athée a été récemment imposé dans le débat public par la rhétorique politique issue des fondamentalismes religieux venus d’outre-Atlantique et présente en Europe depuis une décennie.Pourtant, le mouvement d’émancipation moderne, dans lequel la philosophie comme exercice de la pensée critique est fortement présente, lie, plutôt qu’il n’oppose, matérialisme et spiritualisme. De même que l’autonomie individuelle n’est pas l’antagonisme de l’unité sociale et peut même être comprise comme son vecteur, de même la reconnaissance de la primauté du spirituel dans le destin de l’Humanité n’exclut pas le naturalisme matérialiste, ni la considération du bonheur des hommes dans la concrétude et la finitude de leurs vies.
La communication défendra cette position à l’aide d’appuis philosophiques (Spinoza, Rousseau, Kant, A. Comte). Elle s’inspirera aussi des "maîtres rêveurs" du XIXe siècle, qui, à partir de C-H de Saint-Simon jusqu’à Quinet, Jaurès et le premier Péguy, conjuguent la question sociale, la transformation des "conditions de vie de la classes la plus pauvre et la plus nombreuse" et la haute exigence de Justice d’un spiritualisme laïc.
On s’interrogera aussi sur la nature de ce spiritualisme. Est-ce une sécularisation du message chrétien ? Une nouvelle acception de ce que d’aucuns ont appelé le "pouvoir spirituel" ? La liberté moderne comme liberté intérieure de pensée des personnes n’est pas religieuse au sens des Églises. Elle n’est pas antireligieuse. Elle est autrement religieuse. Une fois l’autorité absolue dépassée ou détruite, une fois l’autorité dogmatique des théologies (y compris révolutionnaires, étatiques ou technocratiques) évacuée, reste l’esprit, la foi en l’Église invisible, en une religion qui, s’humanisant, devient source d’une liberté sociale supérieure et s’articule à la liberté morale et à l’autonomie des personnes.

Lien vers le programme : Parlons philo ! Les rendez-vous philosophiques d'Orléans 2014

Conférences 2013 : "Saint-Simonisme, socialisme et république". Journée d'étude Ange Guépin, Pontivy, 25 mai 2013.

Saint-Simonisme, socialisme et république dans le parcours intellectuel d'Ange Guépin
La communication s'attachera à montrer l'évolution mais surtout la juxtaposition, dans la pensée d'un acteur essentiel de la politique régionale de l'Ouest de la France, d'éléments venus de ses premières expériences dans le milieu saint-simonien, qui l'engagent vers l'action concrète - changer le monde par l'administration des choses, d'éléments plus politiques qui le lieront aux grands républicains du XIXe siècle - et feront de lui à deux reprises un commissaire de la République, et d'un engagement total au service de la justice sociale qui marque son appartenance au courant socialiste français.
Traversant le siècle, il est le représentant d'un courant mal connu du saint-simonisme, républicain justement, dont H. Carnot serait le modèle le plus connu. Ange Guépin a porté à travers le XIXe siècle les idéaux du progrès par l'instruction, de la laïcisation de l'espace public, le tout sans se départir d'une spiritualité transformée, d'un "esprit du socialisme" dont Quinet serait l'autre illustration contemporaine, mais qui traverse encore l'œuvre de Jaurès.

Programme de la journée : Pontivy-25_Mai-Ange_Guepin.pdf

Conférences 2013 : Participation aux Lundis du Grand Palais, 25 février 2013. "Se sentir français : ça veut dire quoi ?"

Le thème de ce lundi : Se sentir français : ça veut dire quoi ? sera discuté en compagnie de Pascal Blanchard, historien, auteur d’ouvrages en lien avec la colonisation et l’immigration, Evelyne Ribert, sociologue et chargée de recherches au CNRS, auteur de Liberté, égalité, carte d’identité. Les jeunes issus de l’immigration et l’appartenance nationale (La Découverte, 2006), et Christian Roudault, journaliste, auteur de France, je t’aime, je te quitte : ce que les Français de l’étranger nous disent (Fayard, 2010). Juliette Grange, en tant qu'auteur de L'Idée de République et co-directrice du n° spécial de la revue Cités sur la laïcité, apportera le point vue du républicanisme universaliste en même temps que la réflexion philosophique sur l'identité et la citoyenneté.

Conférences 2013 : Journée d'étude "Le faux au XIXe siècle", SERD, Paris, 18 janvier 2013

« Le faux comme moment du vrai. L'historicité de la connaissance chez Auguste Comte »
Le propos expliquera comment, pour le fondateur du positivisme, le faux est un moment essentiel de l'établissement de la connaissance, notamment dans l'histoire des sciences. L'humanité progresse par ses erreurs, ses errements, et leur correction permanente. Le faux n'est donc pas en soi condamnable, il montre au contraire la relativité des connaissances avec laquelle nous devons nous habituer à vivre.
Programme de la journée : SERD Journée d'étude

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