L’invention de la photographie permet d’interroger l’essence de la technique et la société industrielle qui prévaut en Europe au milieu du XIXe siècle.
Cet essai met en relation daguerréotype et philosophie positiviste. Le portrait, les vues urbaines, la prose réaliste transforment l’identité individuelle et la culture. L’objectif introduit l’idée d’exhaustivité de l’inventaire spatial et temporel opéré par les sciences.
Entre regret romantique et espérance progressiste, l’appareil à fixer les images suscite espoirs et craintes.

L’essai de Juliette Grange se complète d’une anthologie des textes de l’époque : Arago, Baudelaire, Delacroix permettent de questionner la relation entre art et technique. L’invention technologique doit-elle être mise au service de l’humanité (c’est l’idéal républicain d’Arago, de Saint-Simon, de Comte) ou brevetée et commercialisée (c’est la position anglo-saxonne qui prévaut encore aujourd’hui) ?

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