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Petite philosophie de la machine à capturer les images

Au moment de la première révolution industrielle, une étrange machine inventée et perfectionnée entre autres par Daguerre, dispute à l’art la capacité à représenter le monde. Les savants (Arago) sont à la manœuvre pour faire reconnaître par l’État l’intérêt scientifique et artistique de l’appareil photographique.
La nouvelle machine n’est pas un simple moyen, elle transforme et modifie l’en- semble de la culture et de la vie sociale. S’ouvre une ère où la machine à reproduire la réalité, en phase avec le positivisme, s’impose pour un inventaire scientifique du monde (en archéologie en particulier). Elle est aussi un « ornement de la masse » (Kracauer) présent dans le tourisme naissant, les rituels familiaux. L’administration des populations en fait un instrument d’identification. L’art se transforme puisqu’il n’est plus en charge de l’exactitude de la représentation.
Encore aujourd’hui et sous d’autres formes, du selfie au photomaton, de facebook aux images du cosmos, la photographie donne à voir les rapports complexes à la technique qu’entretiennent les sociétés de masse mondialisées.

Colloque du 23 au 25 octobre 2019, organisé à l'Université de Tours.

Voir le programme entier : Machines sympathiques, programme.pdf